Entrée talapetraka (petraka)
Partie du discours nom
Explications en malgache Fipetraka mitorovoka eo amin' ny tsihy. [1.1]
Dérivés 
Mots composés 

Entrée talapetraka
Partie du discours nom
Explications en malgache Zavamaniry mivelatra eo amin' ny tany aniriany ny raviny ary fanao fanafody [1.1]
Explications en français  [Betsileo, Merina, Sihanaka] (de petraka : rampante, en parlant des plantes). Nom malgache cité par Malzac. Centella asiatica (L.) Urban forma abbreviata Humbert Ined. (Apiaceae). Plante médicinale d'un grand intérêt qui fait l'objet d'exportations importantes. Les nombreux travaux dont cette plante a été l'objet ont été rapportés dans l'ouvrage de P. Boiteau, B. Pasich et A. Rakoto-Ratsimamanga : les triterpénoïdes en physiologie Végétale et Animale, Paris, Gauthier-Villars édit., 1964. Les principes actifs sont en effet des tripénoïdes : l'acide asiatique, l'asiaticoside, l'acide madécassique, l'acide madasiatique et le madécassoide. L'acide asiatique, tout d'abord isolé par Tschirsch et Glimann, Arch. Pharm. 1896, p. 587 des résines dammar d'Extrême-Orient, ne fut en réalité obtenu à l'état pur cristallisé que par l'hydrolyse de l'asiaticoside, par Boiteau en 1940. Il a fait l'objet des travaux de Boiteau, Buzas, Lederer et Judith Polonsky, Nature (G.B.) 163 (1949) p. 258 et surtout de la thèse de J. Polonky : Constitution chimique de l'acide asiatique, aglycone de l'asiaticoside, Paris, 1952 ; imprimée à Chartres, 1953, 154 pages. Sa structure a été reconnue être celle de 2 (3ß, 23-trihydroxy ursa-12-ène 28-oïque. C'est une substance en C30H48O5, présentant un double point de fusion, à 240° puis à 325-327°, soluble dans l'alcool, le méthanol, la pyridine. L'asiaticoside résulte de la combinaison d'une mole d'acide asiatique à 2 moles de glucose et une mole de rhammose. Ce n'est pas un véritable oside, comme il avait tout d'abord été envisagé par Bontemps et Boiteau qui l'ont extrait les premiers (1938), mais bien un ester, car c'est le carboxyle de l'acide asiatique qui estérifie de 1-0-ß-D gluco-pyrarose, lui-même lié autres oses. Sa structure a été établie grâce aux travaux de J. Polonsky, E. Sach et E. Lederer, Bull. Soc. Chim. Fr. 1959, p. 880 et la thèse de E. Sach, Paris, 1958. C'est une substance cristallisée, blanche, en C48H78O19, soluble dans l'alcool, les mélanges hydro alcooliques et la pyridine. L'acide madécassique a été isolé par P. Boiteau et M. Chanez, C.R. A. Sc. Paris, 264 (1967) p. 407-410. Mais sa séparation chromatographique sur plaque avait été obtenue par P. Boiteau, T. Rahandraha, M. Chanez et S. Jacquard dès 1963 ; Annales Pharm. Françaises 21 (1963) n°7-8, p. 561-567. Sa structure a fait l'objet des travaux de H. Pinhas, Denise Billet, Suzanne Heitz et M. Chaigneau, Bull. Soc. Chim. Fr. 1967, p. 1890-1895. Il possède un hydroxyle de plus que l'acide asiatique et s'est avéré être le 2(, 3ß, 6ß, 23-tétrahydroxy ursa-12-ène 28-oïque. C'est une poudre blanche amorphe, de formule C30H48O6, fondant à 265°, [(] D = + 31° (méthanol). L'acide madasiatique, isolé par H. Pinhas, Bull. Soc.Chim. Fr. 1969, p. 3592-3595, n'existe qu'en très faible quantité dans la plante. Sa structure a été identifiée à celle du 2 (,3ß, 6ß -trihydroxy ursa-12-ène 28-oïque. Le madécassoside isolé par H. Pinhas et J.C. Bondiou, Bull. Soc. Chim. Fr. 1969, 188-1890, est beaucoup plus hydrosoluble que l'asiaticoside. Il est vraisemblable que, lors des emplois empiriques qu'en font les Malgaches, c'est l'élément essentiel de la thérapeutique. C'est une substance de formule C48H78O20. Il s'agit là encore d'un ester triterpénique (et non d'un oside) car c'est le carboxyle de l'acide madécassique qui estérifie l'un des hydroxyles du premier glucose. La structure de la chaîne sucrée s'est avérée identique à celle de l'asiaticoside et la meilleure solubilité dans les mélanges hydro alcooliques faibles résulte de la présence de l'hydroxyle supplémentaire en 6. L'expérimentation pharmacologique a été effectuée dans le laboratoire du Dr. A. Rakoto-Ratsimamanga, Faculté de Médecine de Paris, École Pratique des Hautes Études, à partir de 1949. Ces travaux ont fait l'objet d'une révision de P. Boiteau et A. Rakoto-Ratsimamanga dans la revue Thérapie 11 (n° 1) (1956) p. 125-150. Les professeurs P. Harvier et M. Perrault, ont créé pour les substances ayant des propriétés comparables à l'asiaticoside, la catégorie pharmacologique des « cicatrisants majeurs ». (La Revue du Praticien, Paris, 6 (n° 23), 21 Déc. 1956, p. 3636). Sous leur influence, on assiste, non seulement à la cicatrisation des lésions superficielles, sauf en cas de néoplasie (d'où l'utilisation de ces substances dans le diagnostic différentiel de certains cancers), mais encore à un accroissement de tonus cutané, la peau devenant plus résistante aux rayonnements, et même à une réparation de certains tissus profonds, tels que les parenchymes hépatique ou pancréatique, du fait de la mobilisation du système réticulo-endothélial. Les principales indications des triterpénoides de Centella asiatica sont la réparation des ulcères et plaies rebelles, la préparation aux greffes cutanées, la prévention des radiodermites et radioépithélites, le traitement des chéloïdes et autres scléroses, la thérapie des cirrhoses. La découverte des cicatrisants majeurs n'a pas eu seulement de grandes conséquences en thérapeutique. Elle a permis d'aborder avec des moyens nouveaux tout ce qui a trait à la pathologie des phénomènes de réparation et de cicatrisation. [1.196]
Nom scientifique Centella asiatica
Vocabulaire 

Mis à jour le 2023/10/20